sexta-feira, dezembro 16, 2005

A perversão política da História e do Direito

Aplaudo a mãos ambas o inconformismo e a coragem de Duarte Branquinho (Fruto proibido) ao oferecer frontalmente o peito à artilharia do politicamente correcto.
Não, a verdade histórica não pode ser fixada pelo "Diário da República"; a História é uma disciplina científica e as polémicas históricas não podem ser objecto de decisão por via legislativa; não é aceitável a imposição de uma história oficial; é absurda uma situação em que são aplicadas sanções penais a quem questione e até a quem simplesmente exprima dúvidas sobre uma determinada versão de acontecimentos históricos definida legalmente como obrigatória.
A utilização política do Direito Penal, a criminalização de meras opiniões, conduzem a episódios de perseguição delirantes, como são actualmente os casos de David Irving, de Ernst Zundel, de Germar Rudolf, de Bruno Gollnisch, e como foram a seu tempo os processos de Robert Faurisson, do Abbé Pierre, de Roger Garaudy, até de Edgar Morin e tantos outros.
Pobre da "verdade" que precisa disto para sobreviver.
Resta a esperança em que a irracionalidade do que se passa traga consequências, e que as leis restritivas da investigação e do ensino da História venham a ser motivo de revolta em sectores cada vez mais amplos da inteligência universal.
A este respeito, percorre actualmente a França uma petição iniciada por dezanove historiadores de primeiro plano, em que se salientam Pierre Milza, Pierre Nora, René Rémond, Pierre Vidal-Naquet, Marc Ferro, Jacques Julliard, Jean-Pierre Azéma, Elisabeth Badinter, Françoise Chandernagor, Alain Decaux, Michel Winock.
Eis o texto:
«Émus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l'appréciation des événements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants :
- L'histoire n'est pas une religion. L'historien n'accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.
- L'histoire n'est pas la morale. L'historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique.
- L'histoire n'est pas l'esclave de l'actualité. L'historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n'introduit pas dans les événements d'autrefois la sensibilité d'aujourd'hui.
- L'histoire n'est pas la mémoire. L'historien, dans une démarche scientifique, recueille les souvenirs des hommes, les compare entre eux, les confronte aux documents, aux objets, aux traces, et établit les faits. L'histoire tient compte de la mémoire, elle ne s'y réduit pas.
- L'histoire n'est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n'appartient ni au Parlement ni à l'autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l'État, même animée des meilleures intentions, n'est pas la politique de l'histoire.
C'est en violation de ces principes que des articles de lois successives - notamment du 13 juillet 1990, c'est-à-dire la Loi Gayssot, du 29 janvier 2001, sur le génocide arménien, du 21 mai 2001, tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité, du 23 février 2005, sur la reconnaissance du caractère positif de la colonisation - ont restreint la liberté de l'historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu'il doit chercher et ce qu'il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites.
Nous demandons l'abrogation de ces dispositions législatives indignes d'un régime démocratique.»